Total freine ses investissements dans le schiste américain

Le géant français des hydrocarbures Total s’était lancé dans l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis dès 2009-2010. Un marché prometteur à l’époque qui l’est toujours, mais les résultats pour le groupe sont mitigés à cause de la baisse des prix.
Christophe de Margerie tire les leçons des investissements très onéreux que le groupe français a faits dans l’extraction du gaz de schiste aux Etats-Unis. Loin de vouloir se retirer de ce marché en pleine expansion, M. de Margerie entend «mettre la pédale douce » sur le sujet, au moins concernant l’Amérique du Nord.
Lors de ses investissements, Total avait calculé sa rentabilité sur le cours du gaz qui était alors de 6 dollars le million de BTU (1 BTU = 0,026 mètre cube). Le groupe n’avait pas alors supposé que le prix du gaz aurait été quasiment divisé par deux : actuellement il est de 3,2 dollars le million de BTU. La rentabilité en a donc pris un coup.
Le gros problème a surgi au Texas où la rentabilité n’a pas suivi d’après le PDG de Total. Mais dans l’Ohio les résultats ont été au rendez-vous. Une différence qui ne relève que de la concentration en condensats des deux formations schisteuses.
Si le bilan « n’est pas terrible », M. de Margerie confirme néanmoins l’intérêt que porte le groupe pétrolier au gaz de schiste notamment au sein « d’autres pays où les marchés sont porteurs » visant directement les nouveaux marchés tels que le marché chinois, le marché polonais ou encore le Danemark.