Exploitation en Europe
Alors que la France, l'Allemagne ou encore la Pologne en ont interdit la production, la Grande-Bretagne apparaît comme le dernier producteur potentiel de gaz de schiste en Europe.
Le groupe énergétique britannique IGas vient de revoir ses estimations du potentiel de la Grande-Bretagne en gaz de schiste très nettement à la hausse. Les opérations devraient débuter au quatrième trimestre 2017
Suite à une bataille juridique de plus d'une année, la société gazière Gas2grid vient d'obtenir gain de cause lors de la procédure en appel. Elle pourra reprendre ses activités de recherche de gaz de schiste dans la région.
Tandis qu'en France on tergiverse encore sur le bien-fondé de l'utilisation du gaz de schiste, la Suisse quant à elle y trouve une énergie idéale pour développer son tissu industriel. Un puissant groupe helvète vient en effet de passer commande d'éthane en provenance des bassins US.
Dans la bataille juridique qui a eu lieu au sujet des permis de gaz de schiste de Total en Isère, la justice a finalement donné raison au groupe énergétique. Le tribunal a en effet annulé la précédente décision du palais de justice de Cergy. Total pourrait donc initier sous peu les toutes premières opérations d'exploitation du gaz de schiste en France.
Le comté de Nottinghamshire dans le centre du pays vient d'autoriser IGas à lancer des phases d'exploration de puits de gaz de schiste. Car après les déclarations d'intentions, place aux actes. Londres avait annoncé en septembre vouloir accélérer le filon du gaz de schiste dans le pays en mettant la pression sur les autorités locales. Un préliminaire à une exploitation en bonne et due forme ?
Des gisements de gaz de schiste existent en Europe et sont répartis sur plusieurs bassins. On compte le Danemark, la Suède et l’Angleterre au Nord, dans le Centre l’Allemagne et Autriche. A l'Est, on dénombre la Pologne, l’Ukraine, la Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie. Enfin la France et l’Espagne regroupent les réserves du bassin sudiste de l’Europe.
De nombreux pays ont déjà choisi d’exploiter leurs gisements, tandis que d’autres ont gelé toute exploration, attendant le résultat d’études scientifiques sur l’impact environnemental plus poussées.
Parmi tous les pays cités, c’est la Pologne qui fait figure de moteur européen pro-schiste et a fait de l’exploitation de son bassin une priorité dans ses enjeux énergétiques, malgré ses étroites relations avec la Russie, propriétaire d’immenses ressources minières. Les Polonais envisagent même une exploitation commerciale de ses gisements à l’horizon 2014.
En France ou en Bulgarie, l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique est interdite, alors que, dans le même temps, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont connu des problèmes de pollution après des forages. Ce sont les raisons d’une éternelle remise en cause de ces explorations, mais il n’existe aujourd’hui pas de directives globales de la part des institutions européennes qui établissant un quelconque code minier européen.