Exploitation en Europe
Dans une interview donnée au quotidien russe Kommersant, Yves-Louis Darricarrère, directeur général de la branche exploration-production de Total, explique que le groupe français s’intéresse aux réserves de pétrole et gaz de schiste en Russie.
La compagnie pétrolière britannique Igas Energy, très impliquée dans le gaz de schiste au Royaume-Uni, vient d'annoncer qu'elle allait racheter des parts dans Caithness Oil, filiale du groupe Caithness Petroleum.
L'extraction du gaz de schiste peut avoir certains impacts sur le climat. Le ministre britannique de l'Energie et du Changement climatique, Ed Davey, affirme, lundi 9 septembre 2013, que les changements climatiques du Royaume-Uni ne seront pas mis en danger.
Georges Osborne, chancelier de l’Echiquier c’est-à-dire le ministre chargé des finances et du trésor, a réitéré son soutien, mardi 3 septembre 2013, au gouvernement britannique pour le développement des ressources en gaz de schiste lors de la conférence Offshore Europe.
Le Premier ministre anglais, David Cameron, tente de faire changer les opinions en expliquant que le gaz de schiste va permettre de baisser les prix du gaz. Cependant, Lord Nicholas Stern, économiste qui a mené une revue sur les aspects économiques du réchauffement climatique, maintient que cette annonce est sans fondement.
La décision a été prise mardi 3 septembre 2013 : geler les futurs plans de forage sur le site d'exploration pétrolière, à Balcombe en Angleterre. Des protestations ont eu lieu deux semaines auparavant sur le site, pour les militants, cette décision est un signe de victoire.
Des gisements de gaz de schiste existent en Europe et sont répartis sur plusieurs bassins. On compte le Danemark, la Suède et l’Angleterre au Nord, dans le Centre l’Allemagne et Autriche. A l'Est, on dénombre la Pologne, l’Ukraine, la Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie. Enfin la France et l’Espagne regroupent les réserves du bassin sudiste de l’Europe.
De nombreux pays ont déjà choisi d’exploiter leurs gisements, tandis que d’autres ont gelé toute exploration, attendant le résultat d’études scientifiques sur l’impact environnemental plus poussées.
Parmi tous les pays cités, c’est la Pologne qui fait figure de moteur européen pro-schiste et a fait de l’exploitation de son bassin une priorité dans ses enjeux énergétiques, malgré ses étroites relations avec la Russie, propriétaire d’immenses ressources minières. Les Polonais envisagent même une exploitation commerciale de ses gisements à l’horizon 2014.
En France ou en Bulgarie, l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique est interdite, alors que, dans le même temps, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont connu des problèmes de pollution après des forages. Ce sont les raisons d’une éternelle remise en cause de ces explorations, mais il n’existe aujourd’hui pas de directives globales de la part des institutions européennes qui établissant un quelconque code minier européen.