Extraction du gaz de schiste
George P. Mitchell, milliardaire américain à l’origine de l’extraction du gaz de schiste par la technique de fracturation hydraulique, est décédé à l'âge de 94 ans vendredi 26 juillet. Sa famille a déclaré que le décès était de causes naturelles.
Selon une étude du département américain de l'énergie, l'eau mélangée à des produits chimiques et utilisée pour libérer le gaz naturel des formations schisteuses n'a pas pollué les réserves souterraines délivrant l'eau potable en Pennsylvanie. Les chercheurs espèrent ainsi démontrer que la technique de fracturation hydraulique n'est pas polluante.
Suite aux déclaration d'Arnaud Montebourg, du mardi 8 juillet 2013, devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée, les réactions n'ont pas tardé à se faire entendre. Certains déplorent l'attitude du ministre et sa proposition de créer une compagnie publique pour exploiter le gaz de schiste.
Dans l’Ohio, Etat du Mid-Ouest des Etats-Unis, le stockage et le traitement des déchets liés à l’extraction du gaz de schiste est un problème. L’atmosphère et la qualité de l’eau s’en voient pollués. Deux chercheurs basés à Washington se sont penchés sur la question.
Ce mardi, d’après le journal « La Montagne », Delphine Batho, ministre de l’Ecologie a annoncé que le permis d'extraction gazière qui devait être délivré à l’entreprise Hexagon Gaz a été refusé.
Les Etats-Unis ont remarquablement réduit leurs émissions de gaz à effet de serre au cours des cinq dernières années. Entre 2007 et 2012 la production de gaz à effet de serre (CO2) est passée de six milliards de tonnes à 5,29 milliards de tonnes. Si le ralentissement économique y est pour quelque chose, une autre raison pourrait être l’augmentation de l'utilisation du gaz naturel pour l'électricité.
Comment extrait-on du gaz de schiste ? Par forage, bien sûr, presque de la même manière que le gaz naturel, même si les taux de récupération sont beaucoup plus faibles (sous-entendu beaucoup de gaz est perdu pendant l'extraction, ou n'est jamais remonté des puits). Alors que l'on peut récupérer en moyenne 75 % du gaz naturel d'une poche forée, seulement 20 % des carbures schisteux peuvent être isolés et remontés à la surface.
La plupart des schistes gazéifères sont prisonniers des couches souterraines d'argile litée. Les différentes étapes de production du gaz et de l'huile de schale à partir des sols argileux ont donc toutes comme objectif de séparer les sédiments et le gaz.
Chaque forage a ses particularités et ses propres dispositifs d'extraction, dépendant notamment des types de roches mères d'où il faut extraire le gaz. Selon si le gisement est noyé entre plusieurs couches humides ou si la perméabilité de la roche est plus ou moins élevée, les techniques diffèrent à la marge.
De nombreux types d'additifs (nitroglycérine gélatinée, dioxyde de carbone liquide…) et beaucoup d'eau sont injectés à très haute pression sur la roche, en profondeur, afin de la fissurer et laisser s'enfuir le gaz qu'on récupère ensuite à l'aide de tuyaux de pompage.
Certains forages sont dit à fracturation horizontale, le point d'injection de l'eau étant sur le côté et à hauteur du gisement plutôt qu'au dessus de lui, ceci afin de pouvoir exposer une plus grande partie du gisement au trou de la sonde d'extraction.