Extraction du gaz de schiste
Algérie : les eaux proches des bases de vie ne seront pas utilisées pour la fracturation hydraulique
Alors que l’Algérie est en train de se lancer dans l’exploration des gaz de schiste en vue d’une exploitation commerciale de cette ressource, une décision importante a été prise par le ministère des Ressources en eau du pays.
Ce mardi 11 décembre une proposition de loi sera déposée par le député d’Europe Ecologie Les Verts François-Michel Lambert visant à interdire l’exploration et l’extraction du gaz de schiste quelle que soit la technique utilisée.
Avec le développement grandissant des marchés du gaz de schiste et les débats environnementaux qu’ils soulèvent, les sociétés spécialisées visent à développer le recyclage de la fracturation hydraulique. Un marché futur qui pourrait valoir des milliards.
Le département américain de l’énergie a décerné divers prix à des projets axés sur la recherche sur le gaz de schiste et, en particulier, sur les projets visant à réduire les problèmes environnementaux liés à la frcaturation hydraulique.
Une étude du MIT (Massachussetts Institute of Technology, Boston, USA), vient s’opposer à la thèse que l’exploitation du gaz de schiste émettrait plus de gaz à effet de serre (GES) que le charbon.
Le 21 novembre dernier, le Parlement européen s’est refusé d’imposer un moratoire sur les gaz de schiste. Ainsi, la politique énergétique de chaque pays dépendra avant tout des décisions prises au niveau national. Les eurodéputés verts ont fait savoir leur désaccord via un communiqué de presse.
Comment extrait-on du gaz de schiste ? Par forage, bien sûr, presque de la même manière que le gaz naturel, même si les taux de récupération sont beaucoup plus faibles (sous-entendu beaucoup de gaz est perdu pendant l'extraction, ou n'est jamais remonté des puits). Alors que l'on peut récupérer en moyenne 75 % du gaz naturel d'une poche forée, seulement 20 % des carbures schisteux peuvent être isolés et remontés à la surface.
La plupart des schistes gazéifères sont prisonniers des couches souterraines d'argile litée. Les différentes étapes de production du gaz et de l'huile de schale à partir des sols argileux ont donc toutes comme objectif de séparer les sédiments et le gaz.
Chaque forage a ses particularités et ses propres dispositifs d'extraction, dépendant notamment des types de roches mères d'où il faut extraire le gaz. Selon si le gisement est noyé entre plusieurs couches humides ou si la perméabilité de la roche est plus ou moins élevée, les techniques diffèrent à la marge.
De nombreux types d'additifs (nitroglycérine gélatinée, dioxyde de carbone liquide…) et beaucoup d'eau sont injectés à très haute pression sur la roche, en profondeur, afin de la fissurer et laisser s'enfuir le gaz qu'on récupère ensuite à l'aide de tuyaux de pompage.
Certains forages sont dit à fracturation horizontale, le point d'injection de l'eau étant sur le côté et à hauteur du gisement plutôt qu'au dessus de lui, ceci afin de pouvoir exposer une plus grande partie du gisement au trou de la sonde d'extraction.