Extraction du gaz de schiste
Un concours allant dans le sens de l'innovation technologique appliquée à l'industrie du gaz de schiste va s'ouvrir pour la première fois aux participants de Virginie-Occidentale, État situé à l'Est des États-Unis.
Pour les opérations de fracturation hydraulique, de grandes quantité de sable sont utilisées au niveau du fluide de fracturation. Pour acheminer ce sable vers les zones de forages, la compagnie ferroviaire Canadian National Railways a décidé d'investir afin d'améliorer les performances de la division Whitehall, dans le Wisconsin.
La compagnie pétrolière GazProm Neft, filiale du géant gazier russe GazProm, a effectué son premier forage par fracturation hydraulique sur la péninsule de Yamal, située au Nord de la Russie. Cela devrait permettre à la compagnie d'augmenter la quantité de gaz extraite par jour.
La technique de fracturation hydraulique est souvent critiquée pour la possible pollution des nappes phréatiques qu'elle impliquerait, et ce malgré l'absence de données certaines sur le sujet. La guilde des brasseurs de bière allemands s'inquiète à son tour d'une possible extraction des gaz de schiste dans leur pays.
La question du gaz de schiste n'est pas encore close en Europe, loin de là. Avec certains pays qui sont contre et d'autres qui sont pour, l'UE est divisée sur les hydrocarbures non conventionnels. Un débat européen est donc non seulement souhaitable mais nécessaire et se fera cette année, selon le commissaire européen à l'énergie.
Une nouvelle étude vient confirmer l'absence de contamination des nappes phréatiques dans les zones où le gaz de schiste est extrait par fracturation hydraulique. Réalisée en Arkansas par l'Université de Duke et l 'U.S. Geological Survey, l'étude n'a trouvée aucune corrélation entre l'activité industrielle et une quelconque pollution.
Comment extrait-on du gaz de schiste ? Par forage, bien sûr, presque de la même manière que le gaz naturel, même si les taux de récupération sont beaucoup plus faibles (sous-entendu beaucoup de gaz est perdu pendant l'extraction, ou n'est jamais remonté des puits). Alors que l'on peut récupérer en moyenne 75 % du gaz naturel d'une poche forée, seulement 20 % des carbures schisteux peuvent être isolés et remontés à la surface.
La plupart des schistes gazéifères sont prisonniers des couches souterraines d'argile litée. Les différentes étapes de production du gaz et de l'huile de schale à partir des sols argileux ont donc toutes comme objectif de séparer les sédiments et le gaz.
Chaque forage a ses particularités et ses propres dispositifs d'extraction, dépendant notamment des types de roches mères d'où il faut extraire le gaz. Selon si le gisement est noyé entre plusieurs couches humides ou si la perméabilité de la roche est plus ou moins élevée, les techniques diffèrent à la marge.
De nombreux types d'additifs (nitroglycérine gélatinée, dioxyde de carbone liquide…) et beaucoup d'eau sont injectés à très haute pression sur la roche, en profondeur, afin de la fissurer et laisser s'enfuir le gaz qu'on récupère ensuite à l'aide de tuyaux de pompage.
Certains forages sont dit à fracturation horizontale, le point d'injection de l'eau étant sur le côté et à hauteur du gisement plutôt qu'au dessus de lui, ceci afin de pouvoir exposer une plus grande partie du gisement au trou de la sonde d'extraction.