Exploitation en Europe
Le cabinet Wood Mackenzie ltd anticipe que plus de 400 puits d’huile et de gaz de schiste vont être forés en dehors des États-Unis en 2014. La majorité se trouve en Chine, en Russie, en Algérie et en Argentine. L’Europe ne réunit pas les conditions nécessaires à la réalisation d’une véritable révolution en termes d’hydrocarbures non conventionnels.
Le gouvernement des Pays-Bas a décidé de retarder l'exploitation du gaz de schiste dans le pays. Certaines collectivités locales saluent cette décision mais regrettent d'une certaine façon que cela ne booste pas plus l'énergie.
La Turquie a déjà entamé son programme d'exploration et d'extraction de gaz de schiste dans le sud-est du pays où quelque 4 600 milliards de mètres cubes de gaz seraient emprisonnés. Pour améliorer ses connaissances techniques, le pays va demander l'aide des Etats-Unis et du Canada.
Le ministre des Affaires Economiques des Pays-Bas, Henk Kamp, a annoncé jeudi 19 septembre au parlement qu'aucune décision concernant l'autorisation ou l'interdiction d'utiliser la technique de fracturation hydraulique sur le sol du pays ne sera prise avant un an et demi.
Les Etats-Unis veulent aider l'Ukraine à exploiter ses réserves de gaz de schiste ce qui permettra au pays de devenir plus indépendant de Gazprom. Cette indépendance permettra d'améliorer la sécurité énergétique de l'Ukraine et de l'Union Européenne.
Dans une interview donnée au quotidien russe Kommersant, Yves-Louis Darricarrère, directeur général de la branche exploration-production de Total, explique que le groupe français s’intéresse aux réserves de pétrole et gaz de schiste en Russie.
Des gisements de gaz de schiste existent en Europe et sont répartis sur plusieurs bassins. On compte le Danemark, la Suède et l’Angleterre au Nord, dans le Centre l’Allemagne et Autriche. A l'Est, on dénombre la Pologne, l’Ukraine, la Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie. Enfin la France et l’Espagne regroupent les réserves du bassin sudiste de l’Europe.
De nombreux pays ont déjà choisi d’exploiter leurs gisements, tandis que d’autres ont gelé toute exploration, attendant le résultat d’études scientifiques sur l’impact environnemental plus poussées.
Parmi tous les pays cités, c’est la Pologne qui fait figure de moteur européen pro-schiste et a fait de l’exploitation de son bassin une priorité dans ses enjeux énergétiques, malgré ses étroites relations avec la Russie, propriétaire d’immenses ressources minières. Les Polonais envisagent même une exploitation commerciale de ses gisements à l’horizon 2014.
En France ou en Bulgarie, l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique est interdite, alors que, dans le même temps, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont connu des problèmes de pollution après des forages. Ce sont les raisons d’une éternelle remise en cause de ces explorations, mais il n’existe aujourd’hui pas de directives globales de la part des institutions européennes qui établissant un quelconque code minier européen.