Exploitation du gaz de schiste
La révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis n'en finit plus de redistribuer les cartes. Après avoir provoqué une chute des prix à l'échelle mondiale, bousculé le classement des pays producteurs, le gaz de schiste américain va cette fois servir à alimenter les usines de l'industrie plastique en Europe. Une aubaine tant pour l'Oncle Sam que pour le Vieux Continent.
Fatiguée voire énervée par les différents blocage locaux pour le développement du gaz de schiste, Londres a récemment pris le taureau par les cornes en relançant une série d'autorisation de forage accordées pour près d'une trentaine de puits. Les réserves potentielles plus que conséquentes et la manne en termes de création d'emplois sont autant de motivations pour le gouvernement Cameron.
Selon bon nombre d'analystes en énergie et en économie, l'Europe a tout à gagner à assouplir sa législation concernant l'exploitation du gaz de schiste dans les pays membres. Elle aurait même tout à y gagner du point de vue de l'indépendance énergétique, du coût du gaz, de l'impact environnemental et de l'économie.
Tout juste lancé dans l'activité du gaz de schiste, le Maroc a cependant quelques défis majeurs à relever afin que le filon soit rentable et commercialement viable. Car si le pays dispose de réserves qui comptent parmi les plus importantes au monde, l'industrie se doit encore de s'organiser et de se professionnaliser.
Le gouvernement néerlandais a récemment fait savoir que la phase d'exploitation du gaz de schiste ne débuterait pas avant cinq années, soit pas avant 2020. Le temps pour le pays de faire le point sur les tenants et les aboutissants de la filière notamment en ce qui concerne la fracturation hydraulique. Pour autant, le pays qui enferme des quantités massives de gaz de schiste a tout l'air de préparer le terrain pour 2018 même selon les spécialistes.
Selon l'analyste américain Andrew Grant, le gaz de schiste ne parviendra pas à réellement se déployer en Europe pour des raisons économiques et environnementales. Une position qui laisse perplexe tant les ressources et les retombées financières à la clé sont nombreuses et tant cette énergie fossile est abondante dans nos sous-sols.
Le gaz et l'huile de schiste sont des gaz non conventionnels, donc relativement difficiles à exploiter. En effet, le gaz schisteux est prisonnier des roches mère d'argile litée et des techniques relativement complexes doivent être mises en œuvre pour pouvoir s'assurer dans un premier temps de l'extraction, puis de la complète exploitation du gaz.
Le gaz de schiste est exploitable et exploité dans le monde entier. D'Amérique du Sud (Uruguay) à l'Europe (Pologne), des Etats-Unis à la Chine, toutes les grandes puissances et les pays qui ont détecté des gisements schisteux dans leurs sols mettent tout en oeuvre pour extraire ce qui vaut de l'or dans un monde de plus en plus énergivore.
Les plus grandes compagnies pétrolières internationales se répartissent les différents permis d'exploitation (ExxonMobil, Toreador, China Pétroleum Corporation, Total...) lorsque d'autres s'approvisionnent, ou prévoient de le faire, en gaz de schiste et le revendre à leur clientèle (comme le français GDF Suez par exemple).
Le site LeGazdeSchiste suivra l'actualité de l'exploitation, à la fois technique, industrielle et commerciale des gaz et huiles de schiste. Vous retrouverez sur ce site tous les événements marquants de ce secteur économique.